Test de codes

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C'était une chose de venir parader pour papouiller Thad jusque dans sa chambre (et Quinlan n'était pas du genre à aller vérifier ce qu'iels faisaient ou même d'aller les faire chier) mais ramener son poto bruyant... Quand même ! Quinny savait bien qu'il râlait pour la forme, mais ça l'empêchait pas de le faire. Après s'être éclaté à préparer un repas aux petits oignons pour toute la coloc et les invités, il se serait attendu à ce que Matato, comme on l'appelait, reprenne son pégase et rentre chez lui. Mais non, même pas. Il se sentait bien à la coloc de la plage, et pour le coup, Quinlan le comprenait. La maison était grande, confortable, chacun y mettait du sien pour l'entretenir (entre deux pranks à base de paillettes) et puis il y avait toujours quelque chose de bon qui restait dans le frigo.

Le Renard n'avait pas de plans pour la soirée. C'était le week-end et il s'était dit qu'il irait bien faire la teuf en ville (Haizea n'allait pas lui en vouloir, il bossait pas le lendemain là) mais il n'avait pas confiance en Matato pour le laisser glander sans surveillance dans la maison. Pis ça se faisait pas.

— Y a un film que je veux mater depuis trois ans là, tu veux rester ? On peut aussi mater autre chose, mais bon ça m'arrange.

C'était même pas un mauvais film, un truc d'action avec deux acteurs que Quinlan kiffait. On s'en foutait bien du scénario quand on avait son ptit cul de bisexuel qui savait pas choisir entre la caricature du mâle alpha un peu stupidus et la meuf classe en costard. Une fois les verres rechargés en... quoi que Matato veuille boire, Quinlan l'emmena dans le magnifique salon de la coloc. Des affiches sur les murs, une bonne grosse télé et des canapés confortables, de quoi ne pas vouloir partir. Et puis, dans un coin, un gros sac plein de pelotes de laine et des aiguilles qui dépassaient.

— Tiens, c'est vrai que que j'ai une robe à me finir moi...

Quinlan s'était parlé à lui-même en amenant le plateau sur la table basse.

— Tu veux quoi en dessert Mat ?

Ouais, il osait toujours pas l'appeler Matato tout haut. Y avait comme un blocage : ils se connaissaient pas si bien que ça, finalement. Ils avaient beau se croiser au Conseil, Matato, c'était la Patato d'Aurora mais ce n'était pas le poto de Quinlan. Pas encore. Peut-être ne le sera-t-il jamais, d'ailleurs. Mystère et boule de gomme.